Respire...une murale viscérale.

Cette oeuvre a été créée par l'artiste Moetu alors qu'elle venait de subir un piratage sur son ordinateur. L'artiste y exprime son ressenti et matérialise sa réflexion autour de 3 axes : l’écologie, l’actualité du Covid, et ses Hackeurs. Un détournement par le feu d’emballage en plastique de récupération...

Moetu nous confie : "Respire" est un paysage organique, viscéral en résonance avec une dynamique projective, l’Espoir... Une Terre en agonie qui nous alerte tous les jours sur l’urgence et l’impact de nos gestes ; Des Hommes à l’arrêt, à distance, qui retiennent leur souffle, attendant de se mouvoir ; Un espace-temps en suspens dans un monde en perpétuel mouvement, transformation, évolution, hacké au plus profond de la matrice ... Inspirer, Expirer et se positionner. Prendre conscience de cette richesse, de cette préciosité, des valeurs, du sens réel de ce qu’est la Vie...."

Processus de création expliqué par l'artiste :

"Outil : bougie ; gestes répétitifs du mouvement de la main et de la flamme sans m’arrêter, ombres et lumière par le dépôt de noir de carbone, aléatoire mais sous contrôle jusqu’à la texture souhaitée.

L’utilisation de la matière, plastique est le prolongement de ma vision sur cette urgence environnementale qui devient cette peau, cette enveloppe, cette membrane ; une peau (humaine, terrestre) malmenée par l’histoire (Popaa=peau brûlée)

Je rends cette matière déstructurée, abimée, meurtrie par les brûlures et les traces de noir de fumée, en référence à cette fragilité. Mais dans le sens de la lecture, le plastique blanc, brûlé aussi à la bougie au point de vue physique ne réagit pas de la même manière, c’est la partie saine, de l’ espoir ; vers la droite, toujours aller de l’avant.

Rhizome bambou : racines, liens, traçant, encrage ; près des berges=destructeur, emporte tout lors des crues , de la montée des eaux. Bois flottés : déchets, rebus, naviguer ; point de vue esthétique : vaisseaux sanguin."